Comme dans la plupart des pays à travers le monde, les gens lisent de moins en moins les livres depuis l’avènement d’Internet. Tout le monde est scotché, à longueur de journée, sur son téléphone portable. Si les élèves et les étudiants sont toujours obligés d’acheter des ouvrages qui sont dans leur programme annuel, certaines personnes préfèrent plutôt lire les œuvres au programme sur Internet, ce qui leur revient d’ailleurs moins cher. Le constat est là : de moins en moins d’adeptes de la lecture sur support en papier au point que le livre papier se meurt petit à petit, au profit de la lecture sur Internet.
D’habitude très bouillonnant et grouillant de monde, le marché Sandaga de Dakar, au Sénégal, affichait le calme plat ce lundi 6 décembre. Tranquillement assis devant sa boutique dans l’attente d’un éventuel client, Saliou Diop, bouquiniste depuis plus de 20 ans, se dit convaincu que les gens lisent de moins en moins au Sénégal. Une situation qui affecte beaucoup ses ventes. Il estime que seuls quelques rares parents se présentent à eux parfois, pour venir chercher des livres pour leurs enfants en quête de savoir. Mais, il a également noté, pour le magnifier, qu’il reste toujours quelques passionnés de lecture qui viennent très souvent leur commander des livres.
« Il faut dire qu’avant l’avènement de l’Internet, les livres se vendaient comme de petits pains. Tout le monde était obligé de lire, pour acquérir le savoir. Il fallait donc forcément passer par les livres. Aujourd’hui, tel n’est plus le cas. Ce qui fait que notre chiffre d’affaires a véritablement dégringolé, depuis quelques années. Les livres ne se vendent que périodiquement et généralement pendant la période d’ouverture des classes. Durant cette période, beaucoup de parents se précipitent vers nous pour acheter des livres qui sont dans les programmes de leurs enfants. Quand on pose la question de savoir pourquoi les gens lisent de moins en moins, certains te disent que parce qu’ils trouvent tout ce dont ils ont besoin sur le Net. Mais, je pense que le livre est différent de ce qu’on peut trouver sur Internet », estime Saliou Diop.