Les plateformes de téléchargements l'égale de services SVOD prennent de plus en plus d'importance dans le monde, ces dernières années et le continent africain n’est pas en reste. En Afrique, le marché de la vidéo est en forte croissance et devrait tripler dans les années à venir avec un nombre d’abonnés aux plateformes de streaming qui atteindra 15 millions de foyers.

La télévision traditionnelle en Afrique a du souci à se faire. Selon une étude du Cabinet Dataxis, les plateformes de SVOD ont doublé leur nombre d’abonnés entre 2018 et 2021 pour toucher 5 millions de foyers. Et cette progression va se poursuivre avec un marché qui devrait atteindre plus de 20 millions d’abonnés, d'ici à 2026.

Contrairement à l’Europe ou Netflix, Disney+ et Amazon Prime Vidéo dominent le marché, en Afrique, c’est un acteur local qui fait la course en tête. Showmax, la plateforme du groupe sud-africain MultiChoice, est en effet leader avec 2 millions d’abonnés en 2021 et sa progression devrait se poursuivre pour atteindre 5 millions de foyers en 2026. Juste derrière, on devrait trouver le numéro 1 mondial, l’américain Netflix, qui passerait selon Dataxis (de 1,5 million d’abonnés en 2021 à 4,7 millions en 2026), puis un autre acteur local, VideoPlay, filiale de l’opérateur mobile sud-africain Vodacom (de 1,1 million d’abonnés en 2021 à 2,4 millions en 2026).

Malgré des infrastructures filaires souvent peu performantes et une question essentielle de pouvoir d’achat, le marché africain est dynamique grâce aux acteurs télécom locaux. La présence de Showmax comme leader s’expliquant par la forte appétence du public pour les contenus africains, notamment pour les productions de Nollywood. Netflix, qui vient de sortir, début mai, sa première coproduction avec le studio nigérian Ebony Life, l’a bien compris.

Mais le grand concurrent des plateformes de streaming reste la télévision payante traditionnelle qui est, elle aussi, en plein boum. Le cabinet Digital TV Research indiquait, dans son dernier rapport, qu’entre 2021 à 2026. l’Afrique connaîtra une progression de 50% de son parc de télévision payante pour atteindre 50 millions d’abonnés. Le marché est porté par un trio hétéroclite avec le géant chinois StarTimes, l’acteur local MultiChoise et le français Canal+.