Le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé, l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, a été réélu pour un second mandat, ce mardi, à Genève, en Suisse.
Le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus rempile pour un second mandat à la tête de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Premier Africain à diriger l’institution, l’Éthiopien de 57 ans a été reconduit, ce mardi 24 mai 2022, pour un second mandat. Ce docteur en santé communautaire, diplômé en immunologie et spécialiste du paludisme, a été ministre éthiopien de la Santé. Il a aussi occupé la fonction de ministre des Affaires étrangères dans ce pays de la Corne de l’Afrique.
C’est en larmes qu’il a accueillies sa réélection par les 194 États membres de l’organisation. Du chemin, il en a fait. Il a vécu les moments les plus difficiles de son institution, qui était et est toujours appelé à faire face à la pandémie de Coronavirus. «J’espère que nous pourrons empêcher la prochaine pandémie », a-t-il lancé. La ou les pandémies ? Nul ne sait encore. Car, alors qu’il est fait état de la résurgence de la maladie à Coronavirus, l’on évoque la variole du singe qui, même si elle n’est pas aussi létale, constitue une menace pour le monde entier.
Durant son enfance, en étant adulte et père de famille et même en étant à la tête de l’OMS, Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus a traversé des périodes très difficiles. Quand il était jeune, la guerre dans son pays, l’Éthiopie, hantait ses nuits. Parfois obligé de se mettre sous le lit, sur décision de sa mère qui ne voulait pas voir ses enfants se faire tuer par un obus qui pourrait bien atterrir sur le toit de leur maison. Père de famille, il a apporté la même assistance à ses enfants qu’il tentait d’épargner de la guerre.
A la tête de l’OMS, l’ancien diplomate éthiopien a livré un bras-de-fer avec le puissant Donald Trump, ancien Président des États-Unis, qui n’avait pas hésité à le priver de ses vivres, reprochant notamment à l’OMS de mal gérer la pandémie de Coronavirus. Son mandat reste marqué par les conflits au Yémen, en Ukraine, mais aussi dans son pays, avec la guerre au Tigré, que le patron de l’OMS n’a cessé de dénoncer avec la dernière énergie, tout en appelant la communauté internationale à se mobiliser pour acheminer des vivres dans cette région.