Abidjan – Le ministre Adama Tounkara inaugurera, samedi 11 juillet 2021 dernier, une exposition d’art, de graffitis, tags, photographies et compositions picturales d’artistes qui produisent leurs créations sur des murs et espaces publics, a annoncé, la directrice du Musée des cultures contemporaines Adama Tougara (MUCAT), Nathalie Varley Meplon.
Lors d’une conférence de presse au siège du musée, Varley Meplon a indiqué que 25 tableaux, cinq affiches, 111 photos et deux plaques de rues seront exposés sur les cimaises du musée de l’ancien maire de la commune d’Abobo, réputée pour son insécurité et dont Feu le ministre et maire, Hamed Bakayoko, avait voulu faire une joyeuse et gaie cité
Les signatures Zifu (Zoro Zipa), Japhet (Kouamé Kouadio Franck), ou encore JB (Jean-Baptiste Djeka) ont expliqué leur démarche par une irrésistible impulsion qui peut agacer les propriétaires, enchanter les passants, irriter ou attendrir, à tout le moins, susciter des émotions, qui les ont portés “de la rue au musée”, comme le porte le nom de l’exposition de leurs œuvres, a expliqué Albéric Kouassi, dit Alberto.
Les tags, graffitis, stickers, peintures murales, portraits d’artistes sur les “Gbakas” (véhicules de transports en commun), traduisent “notre ADN”, une démarche qui peut être subversive pour des “vandalistes”, expression pour des sensibles, message fort comme “Faut Pas Te Tcha” (contre la dépigmentation) ou simple expression artistique, a expliqué la directrice du musée, Nathalie Meplon Varley.
Seront exposées, les œuvres des artistes Aboudia, Alberto, Deve, Djeka, Ezan, Japhet, Koun, Obou, Mobio, Tchinan, Yseult, Zifu, Zipa dont les empreintes se retrouvent le long des ponts, des échangeurs, des maisons abandonnées, des murs de toutes les communes d’Abidjan.
Cette exposition vise à montrer la diversité des approches artistiques dans les “arts de la rue”, en partant de photos de graffitis vintage, de tag, de graff urbains spontanés, pour aller vers des propositions d’interventions urbaines plus vastes, à des démarches artistiques construites pour être exposées”, soutient Nathalie Meplon Varley.
(Source AIP)